Une nouvelle étude sur l’égalité de genre commandée par l’APACC


Les festivals de contes en France offrent-ils une représentation équilibrée des artistes femmes et hommes, ou des inégalités persistent-elles ?

La commission Égalité de l’APACC lance une nouvelle étude visant à analyser les programmations de cinquante festivals de contes en France.

L’objectif de cette étude est double :

  • Comparer les résultats de 2025 à ceux de 2013 afin d’analyser l’évolution de la représentation des femmes et des hommes dans les programmations des festivals de contes en France au cours des 13 dernières années.
  • Identifier les avancées en faveur de l’égalité, comprendre les leviers qui les ont rendues possibles et mettre en lumière les obstacles qui freinent encore cette progression

Cette enquête vise à analyser la représentation des femmes et des hommes dans les programmations des festivals de contes pour les saisons 2023 et 2024.

En 2013, Marion Firecka analysait cinquante festivals de contes en France (vous trouverez l’étude ci-dessous). Elle constatait alors qu’en dépit d’une majorité de conteuses – 58,5 % des inscrits sur le site Contes et Conteurs et 52 % des membres de l’Apac1 étant des femmes – elles étaient moins mises en avant dans les festivals. En effet, 78,8 % des soirées d’ouverture et de clôture étaient animées par des hommes, et elles ne représentaient que 27,4 % des conteur-euses programmé-es dans les opéras et salles nationales.

Par ailleurs, les femmes semblaient cantonnées aux très jeunes publics : 63,4 % des spectacles destinés aux enfants de 5 ans et moins étaient portés par des conteuses. Elles étaient également surreprésentées dans les représentations liées aux activités de care (soin), avec 64,4 % de conteuses dans les maisons de retraite, foyers socio-culturels et centres hospitaliers.

Cette répartition genrée, où les hommes occupent davantage les créneaux prestigieux tandis que les femmes sont plus présentes auprès des jeunes publics, résulte probablement de plusieurs facteurs. L’un d’eux pourrait être la sous-représentation des femmes à la direction des festivals : en 2013, seuls 32,1 % des événements étudiés étaient dirigés par des femmes, contre 67,9 % par des hommes. Si ce chiffre n’explique pas à lui seul les écarts de programmation, il illustre néanmoins un possible plafond de verre et souligne que les décisions restaient majoritairement entre les mains des hommes.

En nous appuyant sur l’étude menée il y a 13 ans, nous nous interrogeons :
Les festivals de contes en France offrent-ils une représentation équilibrée des artistes femmes et hommes, ou des inégalités persistent-elles ?

L’enquête est menée en 2025 par Julie Robert, étudiante en Master études sur le genre à l’Université Lyon II.

1 Ce n’est qu’en 2020 que l’APAC est devenue l’APACC soit l’Association Professionnelle des Artistes Conteurs et Conteuses