Partage d’outils pour un langage inclusif et égalitaire

Nous poursuivons notre exploration joyeuse et stimulante autour de « conte et oralité inclusive ».  Après les échanges et la pratique qui ont eu lieu  en 2021, nous avons mis en commun nos répertoires et nos réflexions /propositions en expérimentant une parole inclusive et égalitaire lors d’un Acte Collectif en janvier 2024 dont voici la synthèse.

 

A propos d’oralité inclusive

Nous avons eu la chance de recevoir Eliane Viennot pour une conférence intitulée « S’exprimer en toute égalité : vieille langue, nouveaux usages »  suivie d’une discussion.
Vous trouverez ici l’enregistrement complet de la conférence, instructive et passionnante ! Bonne écoute… Casque ou enceintes recommandées pour ce fichier son.
Voici une courte biographie accompagnée de quelques éclats emblématiques de sa conférence pour l’APACC :  Eliane Viennot à l’APACC le 6 septembre 2021

Nous vous invitons à découvrir :

un manuel d’oralité inclusive fait par la commission égalité

un outil pratique, simple et gratuit consultable et imprimable en ligne : le Manuel d’écriture inclusive édité par Mots-clés, pdf en libre accès.


Démasquons nos répertoires :

Et si je testais mon répertoire de contes ?
« Il était une fois un roi qui avait douze fils… »
Ça commence bien, mais… où est la reine ? Où sont les sœurs ?
Qu’en est-il des filles, des garçons, des fils, des filles, des héros et héroïnes dans nos histoires ?
Aurai-je des surprises ? Chiche !
Première question : je prépare une racontée d’une heure. OK. Au bout de combien de temps apparaît une première femme et dans quel rôle ?
Pour aller plus loin : Et si je faisais le test de Mako Mori ? Il s’inspire du test de Bechdel qui permet de mettre en évidence l’éventuelle sur-représentation des protagonistes masculins ou la sous-représentation de personnages féminins dans une œuvre de fiction.
On y va, c’est très simple :
1. Le conte doit avoir au moins un personnage féminin ;
2. Ce personnage a son propre arc narratif ;
3. Cet arc ne consiste pas à être le faire-valoir d’un personnage masculin.
Si l’œuvre contée vérifie ces trois critères, le test est dit réussi.
Si ce n’est pas le cas, cela peut indiquer que l’œuvre est centrée sur des figures masculines, voire correspond au “syndrome de la Schtroumpfette”.
Précision : cette proposition reste celle d’un auto-questionnement, il n’y a pas d’attente de réponse. Des conteuses de la Commission Egalité  on  fait le test entre elles, sur leurs histoires et répertoires : ouf !